Émeline, employée chez ADD Pub et issue de l'école de la deuxième chance
Après un parcours scolaire hésitant, Émeline Leroy est un jeune femme épanouie. Passée par l’école de la deuxième chance, elle travaille aujourd’hui en CDI (contrat à durée indéterminée) chez ADD Pub. Retour sur cet itinéraire.
Émeline Leroy est une jeune femme de 24 ans heureuse. « J’ai mon copain, mon toutou, mon boulot et je fais construire ma maison. » Mais pour en arriver là, elle a dù faire preuve de persévérance. Elle est salariée chez ADD Pub, dont la patronne est Bénédicte Fontaine. Émeline est chargée de la fabrication de la signalétique, l’impression des vinyles et la pose d’enseignes. « Après le collège, j’ai signé un contrat d’apprentissage dans une société d’enseignes, j’y ai fait une année de CAP, mais ça se passait mal alors je suis partie », explique-t-elle.
On y apprend plein de choses de la vie, par exemple à travers le rugby, on apprend à réagir face à une situation difficile. »
La jeune femme reste quelques mois sans activité professionnelle. Sa maman, qui travaille dans l’insertion, trouve alors l’école de la deuxième chance. Émeline intègre l’école de Lille pour une formation de neuf mois. « J’ai un très bon souvenir, on y apprend plein de choses de la vie, par exemple à travers le rugby, on apprend à réagir face à une situation difficile. » Dans ce cadre, elle effectue plusieurs stages, chez une fleuriste, chez les pompiers, dans un centre social, puis chez ADD Pub. Elle y fera sa deuxième année de CAP, avant sa deuxième année de CAP, avant d’intégrer un bac professionnel. « Mais ce bac ne me correspondait pas, et je préférais rester en entreprise plutôt que d’aller en cours. »
Elle reste alors chez ADD Pub en contrat à durée déterminée (CDD) avant de signer un contrat à durée indéterminée en juillet 2014. « C’est grâce à ma maman que j’en suis là aujourd’hui, témoigne-t-elle. J’aime la polyvalence dans mon travail. Monter à l’échelle ou à la nacelle, j’adore. Et si les gestes et les étapes du travail restent les mêmes, je travaille sur des supports toujours différents. »
L’avis de Bénédicte Fontaine
« En 2011, j’ai été contactée par l’école de la deuxième chance pour Émeline. Je ne connaissais pas du tout cette école. Tout au long de la formation, les enseignants ont été très présents. Je ne regrette pas. Émeline apporte une touche de féminité au projet. Elle est méticuleuse et a un très bon retour des clients. »
L’école de la deuxième chance
Elle existe depuis 10 ans et accueille 600 jeunes de 18 à 25 ans à l’année. Il y a 45 écoles en France dont 6 dans la région qui sont situés à Saint-Omer; Armentières, Lille et Roubaix. L’école propose aux élèves une remise à niveau, de l’aide à la définition d’un projet professionnel et des stages en entreprise. Par le biais de la culture et des compétences. Après une période d’essai de sept semaines, l’école enregistre un taux de réussite de 68%.